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tomjiminytravel
10 janvier 2017

Day 56 to Day 63

Day 56

La veille au camping je croise Anthony que je n'avais pas revu depuis Auckland, ainsi que Greg pas revu depuis James campsite où il était blessé. Je leur parle du deal canoë et ils se joignent à nous avec leur amie, ce qui fait que l'on se retrouve à 21 au départ. Petit briefing de la part du gérant des canoës. Parfaitement inutile, genre à un moment il y a un rocher tournez à droite, à un moment il y a un arbre n'allez pas dans l'arbre… autant le dire tout de suite il y a eu des 10n de rochers et des 10n d'arbres. C'est donc tout naturellement qu'après environ une heure Matt et moi chavirons dans les rapides. C'est une première pour moi et c'est une expérience que je ne vais pas oublier. Car se faire traîner dans une rivière sur 100m en se mangeant chaque rocher, sans pouvoir se relever même en ayant pieds tout en essayant de ne pas lâcher le canoë est une expérience inoubliable. Le fait est qu'un de nos bidon n'avait pas d'attache, je l'ai donc vu flotter tranquillement devant moi, dedans mes papiers, passeport, argent, tablette, et 2 plaques de chocolat. C'est ces dernières qui me font lâcher le canoë pour récup le bidon, je pars donc d'un côté, le canoë et Matt de l'autre. Pendant mon périple aquatique j'ai aussi pu voir qqchose d insolite Nate et Matiej ne se sont pas retourner eux mais leur canoë était tellement rempli d'eau qu'ils ont commencé à couler. J'ai donc pu voir passer sous mes yeux 2 mecs ramer sur rien, leur canoë étant déjà sous l'eau et Nate criant “surtout continu de ramer”!! De quoi me faire rire malgré ma propre infortune. Par chance ils échouent du même côté de la rive que moi et donc après avoir vidé l'eau de leur canoë ils peuvent me faire passer sur l'autre rive où Matt m'attend avec le canoë. On repart et le reste de la journée se fait non sans quelques frayeurs mais sans bain non désiré. Arrivé au camp on est bien fatigué mais c'était une super journée. On apprend aussi que 7 d'entre nous ont chaviré.

Day 57

Je check le matos ce matin et découvre la terrible nouvelle, notre nourriture pour noël qui était dans un sac étanche n'a pas survécu à notre accident de la veille. Sûrement à cause des chocs sur les rochers, tous les emballages se sont cassés. Bilan des pertes, 20 steaks, buns, 2 fromages (français, autant dire que j'aurai préféré y laisser un bras) et des marshmallows. Ca fait grave chier!! Ca signifie passer noël avec des noodles et le moral est un peu bas. Le reste de la journée s'effectue sans accident, mais on passe souvent très près, car les rapides ne plaisantent pas ici et j'ai le droit à plusieurs bonnes douches. Le camping est sympa mais on doit monter en haut d'une colline pour l'atteindre...avec tout le matos!!! Arrivé en haut et épuisé, on se dirige tous vers le “café” dont on a entendu parler juste à côté. La bas le gérant nous dit qu'il est complet ce soir donc pas de dîner pour nous. Ok mais pourquoi pas la soupe du déjeuner alors, désolé on en a plus. Une glace alors, pas assez pour vous tous. Une bière, pas d'alcool ici, on a juste des toasties. Ok c'est hors de prix pour ce qui se rapproche d'un panini mais bon. Un panini avec ça, ça, ça et ça alors, désolé ils sont pré faits. Bon bah va te faire mettre tu viens de perdre 20 potentiels clients. Au camping chose amusante, il y a comme à plusieurs endroits déjà visité, un visitor book. Visitor book qui a la fin de la journée va trouver dans sa section commentaire 20 “Fuck the café”.

Day 58

Désolé j'écris ces lignes longtemps après les événements à cause du problème avec la tablette et je ne me rappelle absolument rien à propos de ce jour…rien de différent sur la rivière, rapides, douches, fun!

Day 59

Waw évoluer sur cette rivière va aussi être un souvenir marquant! On rame dans un décor entre le seigneur des anneaux et le monde perdu. Souvent on arrête de ramer juste pour profiter du calme parfait, du panorama, gorge au milieu de la jungle avec de multiples cascade! C'est envoutant et pour la deuxième fois depuis la spéléo en Nouvelle-Calédonie, je redeviens un enfant, celui qui a grandit avec jurassic park...

Le campement est lui aussi intéressant. On campe dans un marae, qui est un lieu sacré pour les maoris, donc pas d'alcool et pas de drogue en ce lieu. Mais en face de l'autre côté de la rivière se trouve un camping avec un bar! Il y a donc eu un exode de canoës remontants les rapides pour atteindre le bar en face. Là assis sur une terrasse en bois en haut d'une colline avec vu sur la rivière et une bière fraîche, Matiej jouant de la guitare, on est bien. Je croise également une néerlandaise qui a la suite du décès de son compagnon à commencé à voyager pour ne pas sombrer. Son histoire, son discours et son aventure depuis 2 ans est incroyable et force l'admiration, le respect autant que la réflexion. On retourne au marae, facilement cette fois avec le courant et on a la chance que le gardien de la hut soit un descendant direct d'une des plus ancienne famille maori de la région. Il nous invite à l'intérieur du marae et nous donne une leçon d'histoire, son histoire, celle de sa famille et donc celle des maoris de la région. C'est génial de pouvoir toucher et en apprendre plus à propos de leur culture. Il raconte les choses avec passion et intensité et je bois littéralement tout ce qu'il raconte. Et vu le silence qui règne dans le groupe je ne suis pas le seul. Et c'est marrant car à travers la culture maori je retrouve de nombreux points communs avec la culture amérindienne que j'ai découvert en Guyane mais aussi la culture kanak en Nouvelle-Calédonie. C'est donc encore une fois la tête rempli de rêve et avec une profonde sensation de bien-être que je vais me coucher.

Day 60

On part de bonne heure ce matin avec Matt. L'objectif est de rejoindre Pipiriki tôt car c'est le seul lieu depuis lequel on a une chance de faire du stop jusqu'à Raetihi pour racheter de la nourriture pour noël. Et ouais je vais pas me laisser abattre comme ça! On y arrive à midi. On ne peut pas marcher les 35km qui nous sépare de Raetihi car d'une c'est trop long et de deux Matt à perdu une sandale le 1er jour quand on s'est retourné. Après environ 2h d'attente, une navette d'une autre compagnie de kayak s'arrête pour nous prendre. Chose amusante c'est le même gars qui une semaine plus tôt nous a donné un lift après le Tongariro pour Tamarunui. On rachète donc de la nourriture mais le retour s'annonce plus compliqué… on se dirige vers le camping local qui possède aussi sa propre compagnie de kayak espérant une navette pour nous ramener car seul les compagnie de kayak vont jusqu'à Pipiriki. Et c'est mort, leur dernière navette vient de rentrer et vu que c'est la veille du réveillon, tous les chauffeurs sont en congés. Mais encore une fois, la gentillesse des kiwis va frapper. La jeune femme à la réception va appeler toutes les compagnies concurrente pour savoir si il leur reste des navettes et s'ils peuvent prendre 2 personnes avec eux. Tout ça alors que l'on est même pas leurs clients. Et la chance nous souri. Un transporteur accepte de faire un détour pour nous prendre si on veut bien attendre une heure de plus. Bien sûr qu'on va attendre!! On arrive donc grâce à nos bienfaiteurs à Pipiriki vers 18h sous une énorme averse et décidons de rester au camping ce soir. Notre chauffeur nous propose alors de charger nos bidons dans le 4x4 et de pousser jusqu'au camping. Là on passe la soirée avec un anglais qui a lui aussi une histoire particulière. Il voyage seul, faisant le TA pour cycliste pendant 3 mois. Passant les fêtes seul dont son anniversaire le soir même, alors qu'il a femme et enfant à la maison...intéressant et encore une bonne soirée en bonne compagnie.

Day 61

Le gérant du camping nous offre un lift avec nos affaires jusqu'au canoë et on repart espérant rattraper le reste du groupe pour noël. Après 40km sur la rivière qui maintenant n'a plus de rapide et le vent de face on est heureux de voir Mario et Rebecca, un couple de kiwi faisant parti du groupe. On s'arrête pour une pause et demander où sont les autres, ils n'en ont aucune idée, ils se sont perdu de vue la veille. On grimpe la colline avec eux et on se retrouve à Downes hut, une backcountry hut. L'endroit est magnifique, une petite hut en bois surplombant la rivière dans la forêt. Il y a également 3 autres kiwis que je ne connaissais pas encore, John 50 ans qui fait aussi le TA, Bryan et son pote qui font juste la rivière. La hut est vraiment géniale, une cheminée, une table avec 2 bancs et 5 lits, à l'extérieur des toilettes et un abris pour du bois. On décide de rester et de passer le réveillon avec eux. On a assez de nourriture pour tous le monde et au lieu de les laisser manger leur noodles on va faire la cuisine pour tous le monde et avoir un vrai repas de fête! Ils sont aux anges et moi aussi car avec tout ce que les kiwis m'ont donné depuis le début de mon aventure, que ce soit un abri, de l'eau, de la nourriture, un lift, des conseils, ou tout simplement une conversation sympa, je suis ravi de pouvoir donner un peu en retour même si c'est juste un repas pour 5 kiwis. On est parti donc pour un feu dans la cheminée après avoir coupé du bois, nous laissant le temps de prendre l'apéro, rhum et whisky. Puis une fois de bonnes braises obtenues je lance les patates dans de l’alu, puis des saucisses de boeuf que je fourre au fromage et que j’enroule dans du bacon. On se régale, le tout arrosé avec 2 bouteilles de vin rouge (italien mais plus que correct). Brownie et cookies pour le dessert. Une de mes meilleure soirée, et aussi un de mes meilleur noël. La soirée se termine sous un ciel parfaitement clair avec étoiles filantes, c'est magnifique. Je me rend compte que pour 92 dollars (le prix du backcountry hut pass) je pourrais vivre ici pendant 6 mois l'année. Ça fait encore réfléchir…

Day 62

On se refait 40km aujourd'hui sans courant et avec vent de face, et pour plus de fun contre la marée. En effet on est tout proche de Whanganui sur la côte et donc les effets de la marée se font ressentir. On décide donc de s'arrêter pour la nuit qq km avant et ça nous évite aussi de payer une nuit supplémentaire en camping. On trouve une petite plage de sable pour accoster avec un coin d'herbe pour la tente. On pense être bien mais la nuit est loin d'être terminé...ça va être épique! Rien que d'y penser je me marre tout seul! On est donc installé pour la nuit, on a mangé et on est couché dans la tente lorsqu'on entend une voiture avec la musique très forte se garer à proximité. Je sais déjà que je vais pas rester couché longtemps. Sentiment confirmé lorsque j'entends “oh une tente, il y a du monde?” “laisse les dormir” “non je veux les voir” puis l'instant d'après ma tente secouée dans tous les sens avec des “Merry  christmas, sortez je veux vous voir”! Ouais ouais c'est bon on sort. Là, surprise, je pensais avoir affaire à une bande d'ado, mais c'est une famille maori en fait. La mère, la fille, le fils, le neveu et le copain de la fille. A ma grande surprise, la personne complètement alcoolisée qui secouait la tente une minute plus tôt est la mère, Sophie. Les enfants sont tous mineurs à l exception du copain de la fille et peut-être la fille. La discussion commence et très vite je vois où tous cela va nous mener, Matthias lui ne se rend compte de rien. Sophie se présente donc ainsi que sa famille entre 2 gorgées d'alcool, le plus jeune le fils roule un joint, puis un 2e pour sa mère à sa demande. Sophie précise qu'elle est célibataire, ça je m'en serais douté. Ah oui j'ai oublié de préciser que Sophie est d'une extrême laideur, une grosse boule tatouée dégueulasse, avec MST et manque d'hygiène qui clignote sur son front. C'est simple j'ai jamais vu ça au dessus du niveau de ma mer! Bref pendant que la petite famille se bourre la gueule et fume Sophie veut aller se baigner et nous invite à la rejoindre. Merci mais non merci. Je prends rapidement mes distances. On tire des feux d'artifices (sympa mais illégal). Puis revenant de son bain annuel je sens la Sophie de plus en plus joueuse, je prends donc logiquement de plus en plus mes distances, appelez ça instinct de survie! C'est malheureusement pas le cas de Matt, la Sophie le sent et repère sa victime, elle attrape Matt par la main et l'attire qq mètres plus loin. Je reste tranquillement fumer ma clope dans mon coin avec le copain de la fille, le seul qui ne boit pas et qui a un boulot, qui m'offre gentiment une bière. De ma position je peux observer Sophie qui telle une pieuvre géante sortie tout droit d'une histoire de Jules Verne englobe Matthias, sa bouche prête à dévorer sa proie, à savoir la bouche de Matthias! L'attaque est impitoyable et digne des meilleurs documentaires sur discovery channel. Mais Matt contre en montrant une bague qu'il porte, expliquant que qqun l'attend en Allemagne. La Sophie n'est pas impressionnée et attaque de plus belle. Matt l'a repousse une seconde fois expliquant qu'il est fidèle et qu'il ne peut vraiment pas, il a de la reparti finalement le bougre. Sophie abandonne mais pas pour longtemps...dans la minute qui suit je suis sommé de venir les rejoindre. Autant dire que j'y vais en moonwalk sachant ce qui m'attend. Arrivé sur le lieu du crime, je m’assois mine de rien. La Sophie m'explique que tout ce qu'elle veut c'est s'envoyer en l'air, ce que j'avais compris depuis son arrivé et que puisque Matt est quasi marié (c'est une chevalière de l'armée en fait qu'il porte, malin!) il ne reste que moi. J'ai beau ne montrer aucun enthousiasme à la proposition, la Sophie ne s'arrête pas. Il en faut plus pour l'arrêter. C'est donc au moment où une tentacule sur mes fesses, puis la seconde sur ma nuque, la bouche à 5cm de mon visage que j'ai eu l'illumination…”Sorry I'm gay”!! Bababoom! Revers chopé long de ligne! Dans les cordes la Sophie! Et honnêtement à ce moment précis de mon existence et pour la première fois (et j'espère dernière) j'étais gay! Bref la Sophie est dépitée, c'est la première fois qu'un homme la repousse….sûr de cette info Sophie? Mouais! Elle rajoute que si elle veut elle peut nous faire l'amour (pas exactement les termes qu'elle a employé) maintenant tout de suite devant ses enfants! Et en effet les enfants drogués et alcoolisés, susnommés sont à un mètre de la scène. Quel bel exemple pour la jeunesse! Bref je sens que j'ai assez ris et qu'il faut qu'elle dégage, je lui parle donc d'un bon ami célibataire, un jeune ricain prénommé Nate se trouvant au camping pas loin. Pas très Coubertin de ma part mais bon en temps de guerre on peut se le permettre.

Dans la seconde elle est reparti dans son pick-up demandant aun copain de sa fille de la conduire au camping trouver Nate. Pas salaud quand même j'ai demandé à Matt d'envoyer un sms à Nate pour lui dire de se cacher car le monstre de la rivière venait pour lui! Pour terminer, on est retourné se coucher, se demandant si on devait ranger les affaires et retourner dans le canoë, mais j'ai objecté en rappelant que la bête savait nager. Par contre m'envoyer 3 timballes de rhum pour dormir ça je veux bien!

Voilà c'est ainsi que se termine l'histoire du monstre de la rivière et comment j'en suis sorti vivant, mon ego et mon intégrité physique intacts.

Day 63

Remis de nos émotions de la veille et avec le sentiment d'être des survivants, on termine les 40min de canoë qu'il reste à faire jusqu'au camping et terminus. Et on profite de la journée off pour se balader à Whanganui, ville très très sympa avec des vieux bâtiments style Nouvelle-Orléans il y a 150 ans. Mario et Rebecca cuisinent des burgers et nous invitent à passer le 31 avec eux à Palmerston North chez des amis! Ça tombe bien Palmerston, c'est sur le trail ;-). J'ai également la surprise de revoir Emma que j'avais rencontré dans le Coromandel qui apprenant que j'étais dans sa ville natale est passé me voir. 

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